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Depuis plus d’une décennie, l’Europe règne sans partage sur la scène compétitive de Counter-Strike. Des équipes légendaires comme Astralis, FaZe Clan, G2 ou NAVI ont façonné l’histoire du jeu, imposant un style, une rigueur tactique et une régularité que peu de régions ont su égaler. Les Majors, ces tournois mythiques considérés comme les sommets de la compétition, ont presque tous été remportés par des formations européennes, confirmant la suprématie du Vieux Continent.
Cependant, si l’Europe domine CS, elle ne règne pas sur tous les jeux. En effet, l’Asie est, depuis longtemps, le berceau de l’excellence dans d’autres disciplines esportives. League of Legends, Dota 2, Valorant, StarCraft : autant de titres où les équipes coréennes et chinoises notamment, écrasent la concurrence avec une discipline et une intensité d’entraînement hors normes. Leur domination sur ces scènes n’est plus à démontrer, et leur écosystème, extrêmement compétitif, attire l’attention du monde entier.
Jusqu’à récemment, l’Asie restait discrète sur CS:GO, puis CS2. Peu de structures majeures, un manque de visibilité internationale, et des performances en retrait freinaient l’émergence de véritables contenders. Mais le vent semble tourner depuis le Major de Shanghai, événement historique qui marque un tournant. Non seulement il s’agit du premier Major organisé sur le sol asiatique, mais c’est aussi l’occasion pour les équipes locales de démontrer leur progression fulgurante. Le soutien du public, l’infrastructure mise en place et l’intensification des rivalités régionales contribuent à forger un environnement propice à l’éclosion de talents.
Certains signes sont déjà visibles : des structures comme TheMongolZ et plus récamment Tyloo ou Lynn Vision font preuve de plus en plus de régularité, tandis que de jeunes joueurs émergent avec un style de jeu agressif et décomplexé. Si cette dynamique se poursuit, il est tout à fait envisageable que l’Asie vienne bientôt bousculer l’hégémonie européenne sur CS2.
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