Il y a 1 jour
Après leur revanche face à MOUZ en demi-finale des BLAST Open London 2025, apEX revient sur la performance de Vitality, son rôle de leader et les défis qui attendent l’équipe.
Salut apEX, félicitations pour votre victoire contre MOUZ, la revanche après Cologne. Est-ce que vous aviez un peu plus d'appréhension que d'habitude compte tenu du contexte ?
Non, pas vraiment. On sait que c'est une période un peu bizarre pour nous, on a beaucoup enchaîné. Il faut vraiment se rendre compte de la difficulté de ces sept dernières semaines. Je crois qu'on a eu seulement trois ou quatre jours off en sept semaines. J'ai donné le maximum pour retravailler notre jeu, pour essayer de faire des ajustements, etc.
Les gars essayaient aussi de se donner individuellement pour revenir. ZywOo a eu trois events plus compliqués que d'habitude. Tout le monde avait envie de vraiment bien faire les choses et non, on n'avait pas d'appréhension. On sait que si on joue bien, on peut les battre. Et aujourd'hui, on avait vraiment à cœur de le faire parce qu’ils nous avaient éliminés à Cologne, qui était un tournoi important pour nous. On voulait vraiment cette revanche. Aujourd'hui voilà, on a fait une belle game et il n’y a pas vraiment eu match.
Grâce à cette victoire, vous vous qualifiez pour la finale pour la première fois de cette deuxième partie de saison, as-tu une préférence pour l'équipe que tu aimerais affronter demain ?
Non, pas vraiment. J'ai jamais eu de préférence. J'ai vu que KSCERATO a fait un truc très drôle. Il a dit qu'il aimerait bien nous jouer parce qu'on les a battus il y a six ans en finale. Alors j'ai fait Wow ! Ah oui, il a encore des remords..!
Peu importe franchement G2 joue bien, FURIA joue bien. Ce sera sûrement une belle game. Je m'en fiche un peu, juste j’ai envie de gagner notre premier trophée dans cette seconde partie de saison.
A 32 ans, après plus de dix ans au plus haut niveau de Counter-Strike, tu viens de réaliser la plus belle saison de ta carrière. C'est pas un peu difficile de garder la tête sur les épaules ?
En fait, garder la tête sur les épaules j'ai toujours été assez bon puisque même si c'est la meilleure saison de ma carrière, c'est pas parce que j'ai gagné un major que je ne vais pas en gagner un deuxième. C'est pas parce que j'ai fait des belles saisons que je ne vais pas refaire de belles saisons. Le plus compliqué, avec un peu de recul, c'est surtout l'après Austin qui a été un peu plus compliqué parce que j'ai l'impression qu' on n'a pas eu autant de temps que ça pour digérer notre première partie de saison, pour vraiment partir au top. Au final on a eu deux semaines et demi, pour les gens c'est beaucoup mais on a une vie un peu particulière, donc automatiquement c'est un peu compliqué quoi.
Mais non, franchement, vraiment, comme tu as dit, j'ai 32 piges, je suis plus proche de mes 33 maintenant. J’ai tout a grind. J’ai tout a grind. J'ai jamais été comme ça. Je ne me suis jamais reposé sur mes lauriers, jamais de ma vie. Je donnerai tout jusqu'à la fin, peut-être un an, peut-être deux ans, peut-être trois ans je ne sais pas combien de temps je jouerai, mais non, non non, même là on avait pas beaucoup de temps et j'ai tout donné pour recréer des nouvelles choses, on a recréé des nouvelles choses sur toutes les maps. Regarder des démos des autres équipes qui fonctionnent, fin essayer de tout donner quoi et de mettre des heures, donc ça paye et ça fait plaisir.
ropz a évoqué une certaine frustration à propos de tes réactions qui peuvent parfois, je le cite, "être blessantes". On le sait, c'est quelque chose sur lequel tu as déjà dû travailler par le passé. Est-ce que c'est un vrai sujet en interne ?
Pas du tout. C'est toujours pareil, on prend des infos et on en fait ce qu'on veut. Mais non, non. Je lui ai dit d'ailleurs : il y a un peu de drama dans la scène française par rapport à ça, et il a beaucoup ri. Non, non, c'est juste que, bien sûr, je suis particulier, mais il s'est habitué. Je pense que pour beaucoup de joueurs, au début, oui, je suis un peu particulier, parce que moi je ne passe pas par quatre chemins. Je ne suis pas là pour être une nourrice, je suis là pour gagner. Si j'ai des choses à dire, je les dis. Et Robin s'est vite habitué. Par exemple, FlameZ a eu un peu plus de mal à s'y faire, mais c'est la vie. Je suis comme je suis, mais les gars savent que ce n'est pas du tout personnel. C'est juste pour la victoire.
Et moi je sais que les gens me disent la même chose. Il n’y a pas de problème. Quand ils me disent "Dan, tu casses les couilles en ce moment, tu gueules trop", je dis "ouais ok, désolé". Voilà. À un moment donné, on est comme on est, il faut accepter. Je pense que c'est une des choses les plus importantes, parce que c'est ma force, mais ça peut aussi être ma faiblesse. J’essaie de faire en sorte que cette faiblesse ressorte le moins possible. Et même, je pense avoir été assez sage ces trois derniers tournois. Même si j’ai crié un peu, globalement je suis resté calme, surtout par rapport à certains moments avec Kyojin par exemple.
Depuis l'arrivée de ropz, vous aviez presque jamais connu la défaite. Est-ce qu'il est aussi bon coéquipier dans les moments difficiles que dans les victoires ?
Bien sûr, bien sûr. Robin, c'est un joueur incroyable et peu importe ce qu'il se passera dans le futur de nos carrières, ce sera l’un des meilleurs joueurs avec lesquels j'ai joué. C'est quelqu'un qui travaille, qui se donne. En ce moment, c’était un peu difficile pour lui, parce qu’il trouvait qu’il donnait beaucoup et que ça ne payait pas. Et je lui dis : c'est comme ça, c'est la vie, c’est CS, t'inquiète, ça finira par payer. Tu es un joueur incroyable et ça va arriver. Regarde ZywOo, c’est pareil : il a beaucoup donné ces derniers temps et ça avait du mal à payer. Et là, il a fait une super game. Donc c'est la vie, c'est CS. Mais non, rien à dire sur lui, ni comme coéquipier ni comme joueur. Joueur incroyable, vraiment.
Et pour finir, un petit mot pour tous les francophones qui vous suivent ?
Écoutez les gars, merci, merci beaucoup de nous suivre, c'est incroyable. Je ne sais pas comment vous avez vécu cette deuxième partie de saison, mais ce n'est pas catastrophique parce qu'on perd trois demi-finales. Il fallait bien que ça arrive un jour. Là, on retourne en finale. J'espère qu'on va gagner, j'espère qu'on va se donner les moyens de la gagner. Et merci pour votre soutien. Croyez-moi, tant que je serai chez Vitality, je ne sais pas pour combien de temps encore, mais l'équipe donnera tout et je pousserai tous mes joueurs à donner le maximum, comme je l'ai toujours fait.