Il y a 8 heures
Cette interview a été réalisée par HLTV. La version originale est disponible ici.
bodyy est soulagé d'avoir atteint le Stage 3 du Major, mais ne compte pas s'arrêter là alors que 3DMAX continue de travailler pour définir son identité en jeu.
Crédit photo : © HLTV / Josip Brtan
3DMAX a validé son ticket pour le Stage 3 du Major StarLadder Budapest grâce à un bilan de 3-2, avec une victoire décisive contre Ninjas in Pyjamas. L'équipe rejoint désormais le top 16 et s'apprête à affronter l'élite mondiale pour une place en playoffs.
Les deux dernières fois que les Français avaient atteint ce stade, aux Majors de Shanghai et d'Austin, ils étaient sortis avec un score de 1-3 en ronde suisse. Une statistique qu'ils espèrent inverser en Hongrie.
HLTV a échangé avec Alexandre "bodyy" Pianaro après la qualification de 3DMAX. Le Français n'a pas caché son soulagement. "Je suis bien placé pour savoir à quel point [le Major] est brutal", explique-t-il à propos des éliminations passées, "et je dirais que je suis extrêmement heureux d'être ici."
Écoutez l'interview originale, en anglais, ici :
C'était une victoire convaincante de votre part. Qu'est-ce que ça fait d'atteindre le Stage 3 ?
Ça fait du bien. On a l'impression d'être à notre place. Après toutes ces difficultés dans les matchs d'ouverture, et hier contre B8 où on n'était pas nous-mêmes, on sent qu'on est capables de revenir dans la partie et c'est quelque chose qui nous manquait dans les tournois précédents, donc je suis content.
Snappi a expliqué dans son interview d'élimination que vous étiez la meilleure équipe qu'ils aient affrontée sur ce Major. Ça fait quelque chose d'entendre ça juste après les avoir battus ?
Ouais, ça fait plaisir. On a l'impression que les gens, et nous-mêmes, reconnaissent le travail de l'année écoulée et la régularité qu'on a plus ou moins affichée. Je dis plus ou moins parce qu'on a connu pas mal de hauts et de bas, mais on est constamment dans le top 15 et on a passé quelques mois dans le top 10, donc je suis content. Et on veut aller jusqu'au bout.
Si tu devais mettre un pourcentage, où en êtes-vous par rapport à un 3DMAX à pleine puissance ?
Je pense qu'on a encore beaucoup sous le capot. Je dirais qu'on est à 70%, alors qu'il y a un mois on était probablement à 20%, parce qu'il y avait énormément d'adaptation au Tier 1 à faire, plus toutes les galères, notamment aller en Chine et traverser le monde pendant trois mois. Avoir enfin deux semaines à la maison pour préparer ce tournoi, ça nous a vraiment soulagés.
Vous devez avoir assez de miles pour de très belles vacances après ça. Mais c'était comment de traverser cette période Chine-Europe-Chine-Europe ? Comment avez-vous gardé le mental assez fort pour reset pour ce Major ensuite ?
On a repris la saison après le player break en sachant que cette deuxième partie serait très dure, parce qu'on devait accepter toutes les invitations qu'on recevait. On avait une idée de ce qui nous attendait, mais on ne s'attendait pas à ce que ce soit aussi dur, je ne vais pas mentir.
On a gagné un tournoi en Chine, on termine deuxièmes dans un autre, et on avait de grandes attentes sur d'autres où on a sûrement atteint les playoffs, mais sans réussir à montrer pleinement ce qu'on voulait, aux autres comme à nous-mêmes.
Je dirais que ça a été une lutte, vraiment. Mais je suis heureux qu'on y soit arrivés et maintenant c'est le dernier tournoi de l'année. On veut évidemment réussir au Major et je pense que les jeunes joueurs sont vraiment motivés pour décrocher leur badge in-game pour les playoffs. On regarde vers l'avenir et on veut voir jusqu'où on peut aller.
Quand tu prends du recul, c’est agréable de voir qu’avec toutes ces équipes internationales, il y a encore une équipe française, sans superstar, qui reste aussi régulière dans ce top 10-15 ?
C'est extrêmement agréable. On s'est fait confiance, on a cru au nouveau coaching staff qui est arrivé et qui a fait des changements, comme Maka qui passe full AWP et Graviti au lead. J'ai l'impression qu'on n'est pas encore à notre plein potentiel et qu'on galère encore parfois à trouver notre meilleure manière de jouer, mais on est proches de l'identité qu'on veut avoir sur le serveur. Et c'est de l'expérience pour nous aussi, et pour Graviti en tant que nouvel IGL.
C'est son premier Major en tant que capitaine, mais je dirais qu'on a cinq joueurs capables de pop à tout moment et prêts à se sacrifier pour les autres. C'est une vraie différence par rapport à d'autres équipes. Peut-être qu'on n'a pas de star désignée, mais chacun peut faire le job quand il le faut, et c'est notre force.
Comment décrirais-tu l'évolution du système de jeu au fil de l'année ? Vous êtes plus imprévisibles maintenant ?
Non, je ne dirais pas ça. Avant que j'arrive, l'équipe était très imprévisible, et c'était une force. Quand les gens affrontaient 3DMAX, ils se disaient que tout pouvait arriver. Aujourd'hui, ce qu'on vise, c'est d'être vraiment nous-mêmes à chaque match. Et dans les matchs où on est en difficulté, c'est clairement là que ça coince. Parfois on n'arrive pas à répondre individuellement quand la pression monte, et c'est souvent dans ces moments qu'on s'effondre. On recule alors qu'on essaie toujours d'avancer, parfois même on fait deux pas en arrière. Mais on s'adapte, et je pense que notre forme finale arrive bientôt.
Le Stage 3 rassemble les meilleures équipes du monde. Qu'est-ce qui pourrait être différent cette fois si vous franchissez une nouvelle étape ?
On va jouer contre des grosses équipes. Il y a énormément de grands noms ici, toutes les meilleures équipes du monde sont là. Je suis triste pour certaines qui n'ont pas réussi à se qualifier alors qu'elles méritaient d'être dans ce Stage 3, voire en playoffs. Mais c'est le Major et c'est brutal. Je suis bien placé pour savoir à quel point c'est dur, et je suis extrêmement heureux d'être ici.
On n'est pas là pour s'arrêter au Stage 3 une nouvelle fois. L'objectif était évidemment d'y parvenir, mais aussi d'aller plus loin désormais. On a accumulé des mois d'expérience et plusieurs Majors, alors que la chance soit avec nous!
Cette interview est une traduction de celle de HLTV. L'intégralité du contenu reste la propriété de HLTV. Vous pouvez consulter la version originale ici.
