Il y a 16 heures
Après une victoire contre TheMongolZ en quart de finale du StarLadder Budapest Major, Fabien "Neo" Devide, fondateur de Team Vitality, nous a accordé quelques minutes pour parler de Vitality en 2025, du développement de Counter-Strike en France et de l'arrivée de l'Académie prochainement.
Première victoire de Vita convaincante contre The MongolZ, avec un ZywOo comme on aimerait le voir tout le temps. Un petit mot à chaud déjà sur le premier match ?
Très heureux, forcément. Moi qui suis un angoissé par nature, avoir un match entre guillemets où ça se passe bien, même s’il y a des rounds un petit peu au couteau, un peu serrés parce qu’on sait très bien la qualité individuelle en face, ça fait du bien de gagner avec de la marge. Et effectivement, quand on a un ZywOo de gala et un ZywOo qui sent les coups et qui rentre ses coups d’AWP, c’est plus facile de jouer à CS pour nous.
Vous faites peut-être la deuxième meilleure année de l’histoire de CS derrière Astralis, avec une première saison comme on n’en avait jamais vu avant. Ça vous fait quoi chez Vitality d’avoir fait un tel palmarès cette année ?
C’est ce qui nous manquait un petit peu. On est une équipe qui compte depuis de nombreuses années maintenant, surtout depuis la transition internationale où on s’est donné les moyens d’être là, d’être une équipe qui se doit de jouer le top trois, ou du moins le top trois global sur la plupart des événements.
On manquait un peu de cette régularité, on manquait aussi d’avoir une équipe capable de créer une ère. Le débat est toujours ouvert et on laissera les commentateurs faire leur boulot là-dessus, mais en tout cas on a vu le début de quelque chose. La première partie de saison restera gravée dans les annales pour les personnes qui aiment Counter-Strike et qui l’ont suivie de l’intérieur, avec ses sept victoires d’affilée, ce Grand Slam et ce Major.
On espère maintenant ponctuer ça avec une dernière victoire en Major. C’est vraiment l’objectif qu’on s’était fixé, avec aussi le record d’Astralis de 10 events en une année qui n’est plus possible pour nous cette année, mais si on peut aller chercher le back-to-back, ce qui n’avait plus été fait depuis six ans, on ne va pas s’en priver. On est très heureux côté Vitality d’avoir une équipe qui rentre un peu plus dans la légende de ce jeu qui compte à nos yeux.
On a vu l’arrivée de GentleMates, on entend souvent des rumeurs d’autres organisations qui pourraient rentrer. Est-ce que pour la scène française, aimeriez-vous voir d’autres grosses structures françaises arriver ?
Bien sûr. Je pense que c’est important. Malheureusement et très injustement, on n’est pas un grand pays de Counter-Strike. On est un grand pays de streamers, de youtubeurs et de League of Legends. Et c’est sûr que quand on a des ovnis depuis tant d’années, de 1.6, Source, Global Offensive et maintenant sur CS2, avec apEX et ZywOo qui font partie du gratin mondial, c’est dommage de ne pas avoir cet engouement populaire. On avait amené quelque chose en 2018, mais pas suffisamment pour que ce soit une discipline nationale, donc au contraire moi je suis content que des clubs avec des relais d’influence plus importants que les nôtres puissent évangéliser un peu plus, même si la barre est haute, mais faire venir plus de monde en France. Donc au contraire, je suis pour que le panier s’agrandisse et que plus de personnes s’intéressent à ce jeu qui est au cœur de notre ADN.
On attend depuis des années une Academy Vitality et Katkame fait pas mal de bruit, quand arrive-t-il chez vous ?
C’est un joueur qu’on regarde évidemment, c’est un joueur qui a beaucoup de qualités pour son jeune âge. Il vient d’avoir seize ans, ce qui rend les choses plus faciles d’un point de vue légal vu qu’à quinze ans, il y a l’école et c’est très bien. On verra ce que l’avenir nous réserve. Ce qui est certain, c’est qu’on aimerait que ça démarre dès la rentrée prochaine. On s’active, on accélère. Aujourd’hui, deux joueurs sur cinq sont déjà signés côté Académie et on va essayer d’accélérer pour avoir un cinq opérationnel début janvier.
Un mot pour les fans qui vous regardent ?
Merci à vous, merci aux fans dans l’arène. Il y a une petite centaine de joueurs francophones qui ont fait le déplacement à Budapest malgré le brouillard et les couchers de soleil à seize heures pour voir du beau jeu. Merci à ceux qui font du bruit et à ceux qui sont à la maison. J’espère un week-end une nouvelle fois historique pour l’eSport français et pour l’histoire de Counter-Strike. Maintenant il n’y a plus qu’à, je touche du bois, mais ça commence bien avec ce quart de finale et cette série de top 4 qu’on continue de sécuriser. Parce qu’à part les BLAST Rivals en tout début d’année, on n’a jamais fait en dessous du top 4, donc c’est une stat assez irréelle pour nous. On est super fiers et on remercie tout le monde pour l’engouement et l’amour qu’on reçoit au quotidien.